Le jobbing, sais tu ce que c’est mamie ?
Uber et Airbnb… ça te dit quelque chose, mamie, n’est-ce pas ? Et bien le Jobbing part du même principe pour les petits travaux domestiques et apparentés.
Jobbing (ou jobing, avec un seul B) vient de l’anglais "job", un travail. J’ai lu sur Wikipédia qu’un jobbeur, en anglais sportif, c’est un « catcheur qui perd ses matchs dans le but de mettre en valeur ses adversaires » moyennant finance ! On est dans l’économie du partage !
Le jobbing c’est ce que l’on appelle l’économie collaborative (ou économie du partage) qui n’a pas grand chose de collaboratif puisque ça passe par des plateformes qui ont investi beaucoup d’argent dans ce type de business et qui ne prennent pas beaucoup de risques. Et qui, quoiqu’elles en disent, rentabilisent leur investissement en prenant une commission sur chaque transaction.
Mais ça rend bien service à des tas de gens.
Ou peut être que ça marche justement parce que ça rend bien service à des tas de gens !
Alors comment ça marche le jobbing ?
Coté offre, on part du principe que nous savons tous faire quelque chose dont d’autres peuvent avoir besoin. Peindre une chambre, monter un meuble en kit, installer un luminaire… préparer des plats pour une soirée, garder un chat et bien d’autres choses encore.
• Le jobeur (ou jobbeur) est celui (ou celle) qui propose ses services.
Coté demande, si vous n’êtes pas très bricoleur ou si vous avez peu de temps et de patience pour monter le fameux meuble en kit ou réparer le lustre du salon, vous pourrez faire appel à un jobbeur.
Les plateformes spécialisées — arrivées des Etats-Unis en France il y a (en gros) 5 ans — mettent en relation les jobbeurs et les personnes qui recherchent un service.
C’est très simple.
Vous organisez une grande fête pour vos 60 ans. Vous allez inviter des tas de copains et aussi les cousins et les cousines et bien d’autres.
Tout faire tout(e) seul(e), c’est dur ! si vous aviez quelqu’un pour vous aider au service, ce serait super.
Vous vous rendez sur l’un des sites. Ensuite, vous vous inscrivez. Et vous cliquez dans la rubrique qui vous convient. Pour ce type de service ce sera « conciergerie » ou « services généraux » Puis vous cliquez sur « serveur/serveuse ».
Vous indiquez votre adresse, la date et l’heure de l’événement, vous proposez un prix. Et vous attendez qu’un jobbeur vous fasse une proposition. On négocie. Et on fait le job.
Le jobbing, c’est bon pour les retraités
Vous êtes à la retraite, vous n’avez plus 20 ans, vous avez besoin d’aide pour assurer la fête.
Ça c’est côté pile.
Coté face, vous êtes à la retraite. Vous savez faire des tas de choses.
1- Vous allez vous inscrire sur la plateforme (et même sur plusieurs) pour offrir vos services. Monter un meuble en kit, faire des réparations informatiques, vous occuper d’un chat pendant que ses propriétaires sont en vacances, traduire un document, etc.
2- Vous voyez arriver des demandes dans votre messagerie. Libre à vous de prendre ou de ne pas répondre.
C’est souple et ça permet d’arrondir ses fins de mois. Ça permet aussi de rencontrer des gens et de rester dans l’action.
Le jobbing, c’est offrir des compétences pour des coups de main
Si UBER fait de l’ombre aux taxis, si Airbnb fait de la concurrence jugée déloyale aux hôteliers, le jobbing, dans la plupart des cas, n’est pas en concurrence avec les entreprises ou les artisans.
Les demandes concernent généralement des travaux trop modestes ou trop brefs pour intéresser un artisan ou un professionnel.
- L’annonce « Montage petit meuble de salle de bain avec 2 tiroirs » a trouvé preneur à La Rochelle pour 42€, soit 2 heures de service.
- « Faire un enduit de lissage sur un mur en placo pour effectuer la mise en peinture » s'est conclu à 50€.
- Dominique propose 700€ pour « repeindre 3 chambres et un couloir chez mes parents ! ». Bon, là il y a peut-être concurrence avec un petit artisan…
Ceci dit, pas mal de peintres en bâtiment ou d’ouvriers en plomberie sont des jobbeurs pour arrondir leurs fins de mois ou compléter les alloc’ du chomage.
Le jobbing, c’est l’économie des petits boulots
Dans le jobbing , tout le monde y trouve son compte.
Votre meuble de salle de bain est installé en 2 heures pour un tarif modeste. De toute façon, quel artisan aurait accepté de vous le faire ? A moins que vous ne lui demandiez de remettre à neuf toute la salle de bain…
Pierre, le jobbeur qui a fait le job, a gagné 42€. S’il fait 1 job de ce type par jour ouvrable, ça lui fait 900€, net d’impôts, à la fin du mois. Pas mal non ?
Mais le jobbing ce n’est pas toujours bien net…
Net d’impôts ?
Si vous faites le jobbeur occasionnellement, pas de souci. Le fisc ne vous tombera pas sur le poil.
Mais si vous en faites un vrai revenu, vous avez intérêt à le déclarer. Et donc à vous mettre en auto-entrepreneur ou à vous faire payer en CESU.
Parce que le jobbing c’est aussi net de cotisations sociales.
Pas de convention collective, pas de chômage, pas de cotisation retraite ni d’assurance maladie. C’est du travail au noir organisé par des plateformes publiques et reconnues.
Les plateformes bénéficient d’une assurance (AXA, MAIF, …)
si les choses tournent mal avec un jobbeur.
Mais pour le jobbeur c’est presque comme Deliveroo, Allo-restau (qui s’appelle maintenant just-eat) ou Foodora. C'est le jobbeur, qui travaille à la tâche et apporte ses propres outils, qui prend les risques et assure les couts.
Le service est souple et flexible, certes, mais sans garantie pour les jobbeurs.
C’est moins grave quand on est à la retraite ?
Quand on est à la retraite, on bénéficie déjà de l’assurance maladie.
Quand on est à la retraite, travailler pour un salaire n’améliore pas le montant de la pension.
Du coup, cette économie de petits bulots est très intéressante pour les jobbeurs seniors comme pour les retraités demandeurs.
Alors, le jobbing, ça vous tente ? Vous l'avez déjà utilisé ?
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