Le bénévolat : une assurance pour la retraite ? 1/3
En France 16 millions de personnes font du bénévolat.
Les 60 ans + sont les plus engagés, explique l’INSEE. Le bénévolat est une assurance pour la retraite. Ces jeunes retraités ont décidé de s’investir personnellement dans la solidarité en donnant un peu de leur temps pour les autres. Georges, fraichement retraité, ne sera finalement pas l’un d’eux. Laisser moi vous raconter pourquoi.
Comme vous le verrez, Georges a oublié de se poser les bonnes questions avant de se lancer dans ses recherches. Je vous expliquerai dans cet article quels sont les 3 points essentiels avant d’entreprendre votre périple sur le Net.
Tout commence lorsque Georges se présente à la CNAV pour déposer son dossier, bien épais après une belle et longue carrière.
Il discute avec sa conseillère — souriante et efficace — qui l’encourage à s’engager : pour lui-même et pour la France ! « vous allez avoir beaucoup de temps libre, engagez-vous ! Faites du bénévolat. » Au bureau, avant son pot de départ, les collègues aussi lui avaient dit : « pour t’occuper à la retraite, fait du bénévolat ! »
Voilà comment occuper son temps libre de manière utile, songe-t-il.
Alors Georges déclare avec passion : « je vais faire du bénévolat et aider à la construction d’un puits dans un village en Afrique. » Quelle belle idée, les missions humanitaires.
Mais comment devenir bénévole quand on n’y connaît rien ?
Faute de lampe d’Aladin et de bottes de sept lieues, Georges s’installe devant son ordinateur et vogue sur les flots bleus d’Internet à la recherche des ONG et des missions humanitaires. Et il en trouve des tas, d’ONG et de missions humanitaires.
Il clique sur la première et le formulaire de pré-inscription apparait, il décline son identité, son adresse email et tout et tout. Il lui faut ensuite répondre en moins d’une ligne à la question : Domaine d’activité/d’étude. Il bloque un peu mais surmonte la difficulté en tranchant dans le vif.
La rubrique suivante est : Lieu de formation / Employeur. Là il est proprement abasourdi : faut-il réellement recopier tout son CV ? C’est l'incompréhension totale. « Je suis prêt à donner de mon temps gratuitement et c'est presque aussi compliqué que pour une embauche ! »
Il poursuit.
La rubrique suivante le laisse médusé, il suffoque, il s’effondre lorsqu’on lui demande de choisir la durée souhaitée de la mission : 1 mois, 2 mois, 6 mois ?
Car il prend tout à coup conscience qu’il va quitter son petit chez lui, bien confortable, pour partir à l’aventure totale, vivre dans des conditions sans doute franchement spartiates, sous un soleil d'enfer et côtoyer la misère. Abnégation, sacrifice, renoncement.
Le projet est généreux mais de là à partir, même un seul petit mois… Bon, on n'est pas obligé de sauver le monde pour être un vrai bénévole. Il suffit que nos actions aient un impact positif sur les autres.
Alors Georges vire de bord et pense association locale.
Georges aime bien les enfants, il a donné des cours de math autrefois quand il était étudiant, pour se faire de l’argent de poche. Il est ingénieur de formation. Pourquoi ne pas reprendre l’idée…
Ah ! Mais c’est que aujourd'hui on ne met plus une petite annonce à la boulangerie… ça ne marche plus comme ça. Il y a des entreprises de cours particuliers. Il pourrait leur offrir ses services ?
A la mairie on lui dit qu’il y a des associations de quartier qui font de l’aide aux devoirs. Ah, oui, c’est mieux ça ! De l’aide aux devoirs ! Il contacte Adèle la responsable.
- Bonjour, je voudrais faire de l’aide aux devoirs, j’ai du temps libre.
- Quand voulez-vous commencer ? Mercredi prochain ? demande Adèle
- Ah… si vite… bon pourquoi pas. Penaud, il n’ose pas refuser.
Mercredi soir, il rentre chez lui éreinté. Et avec un mal de crane épouvantable. Aider les gamins, c’est bien gentil, mais le bruit ! Quel boucan ! En plus, les enfants ne vous écoutent pas, ils ne sont pas disciplinés. On n’arrive à rien. Et quand Adèle lui explique que ça sera comme ça tous les mercredis et les petites vacances aussi… ah là, dit Georges, NON !
S’engager oui mais modérément ! Les enfants OK mais alors les siens, son petit-fils de 4 ans et sa petite fille de 8 ans ont aussi besoin de lui. Et ce sera « à la demande », pas tous les mercredis.
Trouver l'association qui vous convient
Si le bénévolat est fait (aussi) pour les retraités, la réciproque est fausse : tous les retraités n’ont pas nécessairement une âme de bénévole, ni une volonté d’entre-aide, d’être un appui pour les autres. Leur assurance pour la retraite est ailleurs !!
Mais pour vous qui êtes tourné vers les autres et qui voulez apporter votre aide, la question est : comment faire pour trouver la bonne association, celle qui vous convient ? Certainement pas comme Georges qui s’y est pris comme un pied.
3 points importants à retenir avant d’entrer dans le détail :
- Tout d’abord, pour mettre ses compétences au service d’une cause qui vous est chère… et les grandes et moins grandes causes sont nombreuses, il vous faut trouvez la vôtre ! Celle qui vous tient vraiment à cœur.
Car être bénévole c’est assurer une mission sociale et/ou citoyenne. Et oui, la solidarité ça a encore un sens !
- Ensuite, il faut savoir combien de temps vous voulez consacrer à cette cause : engagement « post-it » ou engagement temps plein ? C’est la deuxième question à se poser
- Enfin, préparer un CV digne de ce nom, c'est-à-dire un CV de retraité (faites excuses, mais vous n’êtes plus sur le marché du travail et vous ne cherchez pas un emploi), un CV pointé vers le genre de bénévolat qui sera le vôtre, ciblé vers la fameuse grande cause dans laquelle vous vous engagez…
Mais, finalement, pourquoi donc offrir de son temps ? A qui l’offrir ? Et pour quoi faire ?
La suite de cet article très bientôt…
Et vous, le bénévolat, l’engagement associatif, ça vous branche ou bien préférez-vous les activités de loisir et vos petits enfants, comme Georges ?
Racontez-nous. N’hésitez pas.
La rubrique "contact" est faite pour ça. Et je répondrai avec plaisir.
Si cet article vous a plu, vous serez intéressé(e) aussi par "Offrir son temps et se sentir utile"
et aussi par l'histoire de Jacques et de son soufflé retraite…
Vous pensez que cet article de 994 mots vaut le coup d’être lu ?
Si vous avez aimé, faites-en profiter vos amis !
Partagez-le en cliquant sur les petites icônes ci-dessous.